Journée de voyage aujourd’hui… De Datong à Pingyao.
En bus. La gare routière est loin, très loin de la gare ferroviaire, c'est-à-dire de notre hôtel. Il a fallu prendre un taxi et négocier avec les gros sacs sur le dos, mon dessin de bus et mes pictogrammes de la ville de Taiyuan puisque la liaison en bus n’est pas directe et qu’il est prévu un premier bus de Datong à Taiyuan et un second de Taiyuan à Pingyao.
Mais, surprise : Prendre un ticket de bus est d’une facilité déconcertante. Plein de guichets ouverts dans la gare routière qui ressemble fortement à une gare ferroviaire. Pas de file interminable, juste les sempiternelles contrôles de bagages.
On hurle à la préposée la destination pour couvrir le bruit général et on nous donne tout de suite le billet pour un départ immédiat. Sans rire : on arrive, on paie, on part ! Et quel bus ! Un beau bus de luxe, vidéo incluse comme partout. Dommage que le film présenté reste du chinois pour nous !
Partout, il y a la vidéo ! Dans le bus, le métro, le taxi, le tunnel du métro (oui oui, pendant que le métro roule, la vidéo défile à la même vitesse !)
Et même dans les parcs !
Soit de la pub, soit les infos, soit un film, selon l’endroit bien sûr. Dans le taxi, on a eu le droit à un dessin animé.
Donc trois heures de route sur autoroute pour Taiyuan. À l’arrivée, il faut changer de gare routière pour prendre le bus de Pingyao. Mon dessin de bus a encore été très utile et a fait bien rire toute la rangée de taximan qui est venue admirer ce que je demandais avec le dessin et les pictogrammes… Même facilité pour prendre le second bus : on arrive, on banque, on part... Tout ça en un quart d'heure ! Mais ce bus était nettement moins luxueux (c'est celui de la photo au dessus), et pendant deux heures nous avons sauté régulièrement sur nos sièges, secousses qui nous empêchaient de lire. Pendant le voyage, le couple de Chinois assis juste devant nous, après force regards appuyés dans notre direction (beaucoup ont ce même comportement, mais comme ils ne parlent pas anglais on échappe aux questions indiennes "What's your name ? Where do you from ?") a fini par nous poser une question. Glups ! Que me disent ils ? Je table sur l’éternelle question « D’où venez vous ? » et je réponds « France » en mandarin. N’ont pas du comprendre, car les voilà fronçant les sourcils. Je sors mon guide de conversation et leur montre le mot. Ah ! les voilà contents, contents. Tellement contents qu’ils y reviennent et reposent une autre question. Allons bon, c’est quoi la suite après « d’où venez-vous ? » Mais je reconnais Pingyao… Heu, enfin, je crois. Donc j’énumère les villes que l’on traverse sur notre parcours. Whaou ! Les voilà enchantés ! Ils remettent le couvert et continuent. Mais là je sèche et la discussion s’arrête. Mais je crois que l’on s’est bien amusés, eux et nous, même si j’ai répondu complètement à côté de la plaque.
À Pingyao, nous avons fait l’expérience des toilettes publiques parce qu’évidemment on a oublié de prendre le temps entre les deux bus de chercher mieux. Et là, c’est pas triste ! c’est le summum. Il faut en avoir bigrement envie ! On a remarqué d'ailleurs que, question propreté de l'environnement, c'est pas triste non plus. Tout le monde jette tout partout. Mais la plupart du temps, dans les lieux disons plus select, il y a toujours un Chinois pour essuyer, un autre pour balayer et un dernier pour laver.... Les gestes inconséquents coutent chers en somme, mais permet aussi une foulitude de petits métiers.
Comme nous sommes arrivées un jour avant la date prévue à Pingyao, nous avons un peu erré avant de trouver un hôtel. Mais c’est chose faite et c’est pas mal du tout.
et notre chambre est très curieuse, avec son lit Ming !
La ville est curieuse aussi. Construite en plans carrés concentriques, on aborde le centre ville dans sa partie grise ou noire,
faite de maisons identiques collées les unes aux autres et séparées par des ruelles grises. Vient ensuite une deuxième partie plus animée, très chinoise,
puis la dernière partie centrale, partie restaurée et classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette dernière nous effraie un peu car c’est une suite de boutiques de souvenirs, d’hôtels et de restaurants au milieu desquels déambule le touriste, appareil photo en bandoulière, et monnaie trébuchante dans la poche… Mais je pense que cela ne demande qu’à se découvrir un peu plus… On verra bien demain !
