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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 14:42

Me voilà bien installée avec ma liseuse, portée par le drame extra-ordinaire, savourant ce palpitant voyage vers un quotidien mouvementé qui ne m'appartient pas et ne devrait jamais m'appartenir, quand, brusquement, ma Sony fait des siennes, joue son caprice d'objet électronique et s'éteint. 

Zut !

EbookLogo.jpg

Ce n'était même pas une question de charge vide, mais juste un besoin incompréhensible de reconnexion. Parfois les objets se comportent aussi absurdement que les humains..

Parce que pour la liseuse, il y a bien évidemment des gestes à avoir, à apprendre, très différents de ceux que l'on a avec les livres.

- Penser à regarder régulièrement la charge de l'appareil, car même si l'autonomie est importante (pratiquement deux semaines de lecture quotidienne), c'est un geste très utile pour une liseuse.

- Acquérir un chargeur, non compris dans le prix d'achat de l'apparei, qui permet de recharger sans utiliser l'ordinateur qui n'est pas toujours sous la main et qui souvent ne permet plus de poursuivre sa lecture.

Et, forte de mon expérience suivante (voir plus loin) :

- Ajouter l'achat d'une housse rigide

Ces trois gestes tentent à prévenir les pannes les plus courantes et les caprices des machines qui demandent astuce et débrouillardise pour les contourner.

Mais ce ne sont pas les seuls déboires que l'on peut rencontrer. Hélas... voici l'expérience suivante, nettement moins agréable à raconter

Hier soir, m'apprêtant, allongée dans mon lit, à reprendre une lecture pleine de saveur, je me retourne en appuyant mon coude sur l'oreiller. Rien de bien anormal si ce n'est l'énorme "crack!" immédiatement reconnaissable que j'entends en provenance de mon oreiller, car dessous, ma gentille liseuse attendait que je la reprenne de l'endroit où je l'avais abandonné la veille. 

Et évidemment, ma liseuse n'a .. mais vraiment pas ... aimé !!

ecran-zebre.jpg

Là, contre le bris matériel, la technique est impuissante et tout objet est capable d'en mourir. Cela me rappelle furieusement la fois où j'ai mis le pied dans ma guitare que j'avais bêtement posée au pied de mon lit ! Elle non plus n'avait pas aimé et pourtant c'était un banal objet sans électronique intégré.

Si j'avais écrasé mon livre, il n'aurait absolument pas souffert lui !!!

 

Mais me voilà alors, contemplant un écran zébré de tâches blanches ou grises qui annulaient toute possibilité d'accès à ma lecture... et à tous les livres que j'avais acquis pour garnir modestement ma bibliothèque numérique.

Quand j'avais mis le pied dans ma guitare, j'avais, tel un chat vexé par ma propre imprudence, décidée que je ne toucherais plus à une guitare de ma vie.

Mais aujourd'hui, ma rigidité ayant été infléchie par les expériences, j'ai fait un tour sur moi-même pour, au-delà du geste complètement stupide, réfléchir à l'utilité, au besoin et la pertinence d'un tel objet.

 

Comme la grande majorité des utilisateurs de liseuse, je n'avais engrangé qu'une dizaine de livres, un peu à ma façon de garnir ma bibliothèque de livres, quand je m'aperçois qu'il est nécessaire de refaire des provisions d'heures savoureuses.

 

Et le tour sur moi-même m'interpelle.

 

Quel est l'intérêt d'une liseuse pour moi ?

Le premier évidemment c'est le poids de l'objet. Moins de 200 g pour emporter n'importe où dans son sac à main, jusqu'à 1000 livres, ça vaut vraiment le coup. Ainsi au lieu de répondre à la question souvent aussi sotte que grenue: "Et sur un île déserte, quel livre emporteriez vous ?", je pouvais répondre : "ma liseuse".

 

livrels.jpg

 

Seulement voilà, ma liseuse ne contient aucun livre d'auteurs, avec un grand A. Aucun Hugo, Zola, Flaubert et j'en passe une centaine d'autres, parce que ces auteurs là, sont justement des auteurs, des manieurs de langue plus que des faiseurs d'histoires et que mon plaisir de les lire est justement de les relire, de les feuilleter, de les prêter, au gré de mes humeurs.

Ma liseuse n'est pas fait pour eux. C'est ce que je pense après deux ans d'utilisation du dit objet électronique.

Non dans ma liseuse, je mets des livrels consommables, c'est à dire jetables. Des livrels qui se prennent pour l'histoire, l'intrigue, le dépaysement, l'amusement, le divertissement et que je n'ai pas envie de placer dans ma bibliothèque physique parce que je ne les relirai à coup sûr jamais, je ne les feuilletterai pas et je les prêterai sans doute jamais (parce que je les aurai oubliés). 

 

L'offre des livrels français

Et c'est là que la bât blesse, parce que côté livrels (ebooks) c'est la pagaille, la e-babel comme certains disent. Les liseuses sont arrivées avant les livrels !

1. Il est complètement aberrant qu'un livrel soit proposé à seulement -20% du prix papier et papier format non pas livres de poche, mais gros livres mal maniables. 

2. Certes, on dit qu'il y a 800 000 titres numérisés, mais dans ces 800 000 titres, à peine une centaine m'intéresse.

 

Pauvre francophone que je suis ! Puisqu'aux USA, les livrels sont à - 50% et que l'offre dépassent largement le million ! 

 

Les éditeurs et fournisseurs de livrels

Autre fait et non des moindres, la liseuse étant un objet de consommation beaucoup plus qu'une bibliothèque physique, elle obéit aux diktats des pouvoirs que nous imposent les distributeurs, les vendeurs et les éditeurs frileux (zont pas peur qu'on prête des livres aux zôtres, mais zont peur qu'on prête des livrels !).

Les livres ont des formats, mais rien ne vous empêche de mettre dans votre bibliothèque une BD grand format à côté d'un livre de poche. Si la bibliothèque est bien foutue, les étagères peuvent accueillir tout ce que vous achetez, du manga au dictionnaire, de l'atlas au guide touristique, en passant par les CD, les DVD si cela vous chante. Vous êtes seul maître de votre goût, votre plaisir et votre rangement. 

Avec les livrels, ce n'est pas du tout cela. Le maître est le pourvoyeur de liseuse et non vous.

Avec la liseuse d'Amazone, le Kindle, vous ne pourrez lire que les livres achetés sur Amazone.

Avec la liseuse de la Fnac, la Kobo, ou la liseuse de Virgin, le Cybook, il vous faudra être attentif à ne pas la cantonner à un catagloque de livres proposés par la Fnac ou Virgin. 

Et avec la Sony, ma liseuse, il faut jongler avec les librairies pour dénicher les offres de livrels, parce que là, Sony, ne propose pas (encore) de librairie.

Une fois on est trop embarqués, une autre fois pas assez !

 

Mais je dois reconnaître que je me suis immédiatement penchée sur l'offre des liseuses parce que l'intérêt du transport pendant les vacances de plusieurs livres (même si j'ajoute toujours un livre au cas où !), l'intérêt de pouvoir jeter sans scrupule un livre qui n'a pas besoin d'encombrer ma bibliothèque de vrais livres à relire ou feuilleter, à prêter ou même donner, me permet de penser qu'une liseuse est un objet qui a su créer mon besoin de la posséder.

En plus, la liseuse a la taille d'un livre, ce qui n'est pas négligeable comme critère quand on veut justement lire des livres électroniques.

Je supprime l'idée de lire sur l'ordinateur, sur une tablette, car, au lit, dans les transports en commun, ce n'est pas vraiment l'objet adéquat. Trop lourd, trop voyant.

Prenons les objets pour leur fonction première !

Ebooks.jpg

Mais quelle liseuse ?

Pour connaître la liseuse qui nous va bien, il faut se poser la question de ce qu'on va lire avec elle, c'est à dire de comprendre les différents formats existants.

Les formats de livrels

Le format qui a le vent en poupe est EPUB. Par rapport au PDF, il a l'avantage de laisser la liseuse recomposer les pages en changeant la taille des caractères, la police, l'interlignage. Autant de choses impossibles avec le PDF.

N'oublions pas CALIBRE, le logiciel gratuit qui gère superbement notre bibliothèque virtuelle, et qui est capable de transformer du PDF en EPUB.

Beaucoup de librairies (sauf Amazon bien sur, puisque son fomat est un .azw) proposent ce format et il semble qu'elles soient de plus en plus nombreuses à le faire. 

Choisir une liseuse qui lit l'epub est un très bon critère à mon avis. Car, lors d'un achat irréfléchi de livrels sur Amazon, CALIBRE  n'a pas su transformer les livrels achetés au format .azw et protégé par des DRM, en quoique ce soit de lisible sur ma Sony Reader.

Au passage, je dois dire qu'Amazon est la seule librairie qui rembourse un achat d'ebooks après paiement. Merci pour leur service d'après vente performant.

Le format Mobi est un vieux format qui peut être lu sur les liseuses, quand les livrels de ce format ne sont pas protégés par des DRM.

 

 

Le fait qu'une liseuse puisse lire des fichiers audio est absolument pas un critère pour moi. La plupart du temps, si j'ai envie d'écouter de la musique en lisant, je prends simplement mon baladeur, appareil spécialisé dans ce type de tâche et de taille aussi réduite que possible pour être tout à fait autant transportable et utilisable que la liseuse. Écouter de la musique via la liseuse est souvent très dépensier en énergie et n'apporte pas forcément l'avantage de son désavantage.

Autant utiliser les objets pour leur fonction première, quand on a la possibilité de multiplier les objets.

Un autre format qui peut être intéressant est le .cbz ou .cbr pour ceux qui ont envie de lire des mangas ou des BD sur leur liseuse. Pour moi, une BD entre dans la catégorie des livres à feuilleter, à relire, à prêter. Mais si cela est un critère pour vous, la Kobo de Virgin Bookeen est la seule liseuse qui supporte ces formats. En noir et blanc..

 

Les autres points offerts par les liseuses

- le wifi est intéressant parce qu'il permet d'aller faire un tour sur Wikipédia pendant la lecture et parce qu'il permet le transfert ordinateur / liseuse facilement.

- le tactile est à manier avec précaution parce que cela laisse parfois des traces de doigts sur l'écran et que pour lire ensuite, c'est pas trop top. La présence de boutons pour tourner les pages est indispensable à mon avis, parce que c'est un geste que l'on prend l'habitude de faire assez facilement.

- la mémoire ou le nombre de livrels supportés est une notion qui, à mon avis, ne vaut rien, à moins de vouloir installer 1000 ou 4000 livres gratuits (allez vous vraiment les lire ?) ou 1000 à 4000 livres payants (au bas mot, c'est une véritable fortune !). Il parait que le nombre moyen de livrels embarqués par les utilisateurs est la petite vingtaine. Moi j'en ai 12 très exactement. C'est à dire 12 à lire, puisque ceux que j'ai lu, soit je les ai jetés, soit je les ai donnés.

À ce sujet, il semble que le Nook Touch a un défaut majeur puisqu'il a surtout de la mémoire pour son propre fonctionnement, laissant seulement la place de 200 à 300 livrels. Mais si on a l'intention de n'avoir que peu de livres, c'est amplement suffisant sans doute.

- l'autonomie. Là c'est un critère de choix. Comme tout appareil électronique, c'est absolument détestable d'être privé de son objet pour l'unique raison que l'on n'a pu le recharger ou qu'on a oublié de le faire.Il faut faire attention à l'autonomie annoncée qui n'est juste que si on ne fait que lire très régulièrement. Juste lire, sans écouter de la musique, sans utiliser le wifi et sans la laisser de côté sans l'utiliser régulièrement.

sony-reader-touch-edition.jpg

Mais l'énorme piège d'une liseuse est l'accessoire. Une liseuse est vendue pratiquement toute nue, avec juste un câble USB.

- Pas de housse qui supporterait mes gestes irréfléchi et me permettrait de glisser sous mon oreiller ma liseuse juste avant de fermer les yeux.

Au passage, c'est décidé, je me promets de ranger ma liseuse un peu mieux la prochaine fois, dans la housse digne de ce nom que je vais m'empresser d'acquérir !

- Pas de chargeur sur prise électrique qui permet de recharger en lisant (ce que ne permet pas la recharge avec prise USB).

Alors si vous achetez les accessoires de la liseuse, vous voilà dans l'obligation financière d'y rester fidèle.

Autre accessoire, qui se situe entre le gadget et l'utile : la lampe de lecture. Le seul plus de cette lampe (et on trouve lampes de ce type pas trop chères qui s'adaptent aux liseuses), est que l'on peut lire en pleine nuit sans gêner son compagnon de lit !   Mais cet accessoire, je l'avais avant la liseuse pour mes livres...

 

Donc c'est ce que je vais faire : racheter une Sony parce que la Sony me va bien et parce que j'ai déjà les accessoires (presque 50 euros).

 

Mais pour vous donner une idée de la e-Babel, voici les principales liseuses avec leurs caractéristiques.

Je ne parle pas de l'Archos qui est un objet polyvalent et peut faire la mayonnaise et les vitres.. Heu .. il peut lire les livrels comme les vidéos. Mais, avantage par rapport aux tablettes, il a un écran 7", proche du 6" donc, c'est à dire du format d'un livre de poche.

 

  Kindle Kobo Cybook Sony Samsung Nook Touch
Propriétaire Amazon La Fnac (Virgin) Bookeen Sony Samsung Barnes et Noble
Prix 99 € 130€ 130 € 150 € 140 € 75€
Formats supportés

kindle (.azw)

txt, pdf, html, doc, jpeg, gif, png, bmp

epub, pdf, jpeg, gif, png, bmp, txt, html, .cbz, .cbr epub, pdf, jpeg, gif, png, bmp, txt, html, ico, psd, mp3
epub, pdf, doc, txt, rtf, bbeb, mp3, jpeg, gif, png, bmp epub, pdf, txt, doc epub, pdf, jpeg, gif, png, bpm
Écran 6" E-link 6" E-link tactile
6" E-link tactile 6" E-link tactile   6" 6" E-link tactile

Autonomie

(sans wifi)

1 mois
1 mois 3 semaines 3 semaines   ?
2 mois
Mémoire 1400 livrels

1000 livrels

extensible

2000 livrels

extensible

1200 livrels

extensible

2000 livrels

1000 livrels

extensible

Connectivité Wifi, port micro USB Wifi, port micro USB, lecteur de carte microSD, prise casque Wifi, port micro USB, lecteur de carte microSD, prise casque Wifi, port micro USB, lecteur de carte microSD, prise casque Wifi, port micro USB, lecteur de carte microSD, prise casque Wifi, port micro USB, lecteur de carte microSD, prise casque
Poids 170 g 158 g 195 g 170 g   250 g
  210 g
Dictionnaire oui oui anglais anglais   français-anglais et anglais-français
  anglais
Avis trouvé Test Kindle le Kobo Le Cybook Sony Reader wifi test liseuse   Le test
Les + que les autres Prix, facilité d'achat sur Amazonqui a une très bonne offre
Texture de la coque, Teinte proche du papie, léger Ergonomie excellente, léger Élégant, fin, rapide, précis lisibilité et contraste, excellent logiciel de lecture Très bon tactile, très bonne lisibilité
Les - que les autres Enfermement dans l'offre Amazon, pas de gestion de répertoires, pas de clavier, pas d'écran tactile, pas d'accéléromètre, pas d'extension possible
Activation uniquement avec l'ordinateur, bords étroits qui provoquent de faux mouvements Peu réactif Prix plus élevé Commande au styler peu précise, pas d'accéléromètre

Enfermement dans l'offre Banes et Noble

Tout est pour l'anglais

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 10:14

Poussée par le ras le bol des séries offertes en replay télé, essentiellement composées de sénarios guimauve, de cadavres bien sous tous rapports, je me suis mise à la recherche de séries sympatoches, répondant à mes critères de divertissements attendus ...

Je ne retire pas le même plaisir d'un film que d'un épisode de série, même s'il me faut les mêmes ingrédients : suspens et rythme soutenu, intrigue surprenante et rebondissements. Il me faut en plus, une graine d'humour, un petit rien de décalage, d'excentrisme et ... surtout, pas de morale facile, pas de philosophie ou de psychologie de comptoir.

Je préfère les séries dont les épisodes se suivent pour éviter les scénarios répétitifs en 3 actes classiques. Je préfère celles qui présentent des histoires ordinaires par des personnages extraordinaires.

Dr House est une exception pour moi, même si je suis incapable d'en regarder plus de trois épisodes consécutifs à cause justement de cette mise en scène basée sur des parties sans surprise. 

 

Alors, j'ai découvert Breaking Bad...

Personnages-Breaking-bad.jpg

Caractéristiques

C'est une série américaine, filmée au Nouveau-Mexique (Alburquerque, au sud de Sante Fe)

Nouveau-Mexique.gif

et produite par Vince Gilligan (producteur de X-Files en autre...).

Pour l'instant, la série a 4 saisons depuis 2008. Après d'âpres discussions parce que la série coûte très chère (3 millions de dollars par épisode !), la production a repris en aout 2011 pour 16 épisodes qui devraient être répartis en deux saisons.

L'histoire

Le héros de la série est un brillant chimiste condamné par les événements de vie passés à enseigner la chimie dans un lycée sans envergure. Comme son salaire ne suffit pas à maintenir le standing de sa famille (une femme enceinte et un ado né avec une paralysie cérébrale), il travaille également dans une station service comme homme à tout faire.

Le décor est planté, mais rien de palpitant pour l'instant ....

Lors d'une visite de contrôle, on annonce à ce héros triste et terriblement normal qu'il est atteint d'un cancer des poumons non opérable (petite astuce : il ne fume pas). Comme aux states, il n'y a pas de sécu et que sa mutuelle santé ne prend pas en charge les 120 000 $ de soins, Walter doit trouver une source de revenus pour d'une part se soigner et d'autre part offrir un petit pactole assurance décès à sa famille, car même avec de la chimio, on ne lui donne qu'un an ou deux à vivre.  

Alors que faire ?

On met les ingrédients professeur brillant de chimie et argent vite gagné et on obtient la solution : la fabrication des méthamphétamines !!!

Corsons l'histoire avec un beau-frère, agent de la DEA (service policier de la répression de la drogue) et ajoutons un homme très humain, bourré d'émotions, non dénué d'humour à qui il arrive du tout et du grand mais qui a une solution à tout.

 

 

Savoir fabriquer des méths ne suffit pas pour gagner beaucoup d'argent en peu de temps. Il faut s'ajoindre un "dealer", jeune paumé tout en complexité, Jesse, ancien élève de Walter, tendre et comique malgré lui qui saura s'ouvrir un marché.

Petite vidéo d'un de ces moments quand Jesse, dans le labo, attendant le retour de Walter, s'amuse à passer le temps

 

Le duo est si insolite (un prof quinquagénéaire, un dealer trentenaire) qu'il est parfait ! Ils vont tous les deux ajouter catastrophes sur catastrophes et s'enfoncer dans des situations plus loufoques les unes que les autres.

Mais fabriquer et vendre de la drogue ne serait pas suffisant pour créer des épisodes qui tiennent le spectateur en haleine.

Non, il faut ajouter le concept de cartel, de territoires malfreux pour donner du piment aux situations en obligeant les personnages principaux à tuer et mentir.

 

 

Il faut aussi ajouter le concept de l'argent de la drogue avec le problème du blanchiment d'argent en créant un avocat tout aussi déjanté que les autres, Saul Goodman (Bob Odenkirk)

 

 

 

Pour faire tourner la mayonnaise, ajoutons le problème de l'argent qu'il pose, dans une morale bien pensante, car .. plus on en gagne ... plus on a des dépenses et plus on a de dépenses et plus il faut en gagner !

Fabriquons plus pour vendre plus pour gagner plus !

 

En résumé, je dirais juste que l'action est impeccable, que le scénario est captivant, que le contraste des personnages est saississant. Bref, c'est une merveille !

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 14:19

Dans la famille maladie et hospitalisation, prenez la carte soins par VAC (Vacuum Assisted Closure). Encore une de ces avancées qui embellissent la vie du malade, comme l'est l'hospitalisation à dominicile (HAD) décrite de mon point de vue dans mon précédent article.

Mais késako ? Un VAC, c'est un système de soins des plaies par dépression, ou "Procédé non invasif de traitement des plaies chroniques par application locale d'une pression négative continue ou discontinue 24 heures sur 24."

La définition n'étant pas très parlante et désirant en parler côté utilisateur et non côté médecin, il me faut quitter le trop pro et l'humaniser en quelque sorte.

Donc, le VAC est un petit appareil électrique muni d'un réservoir, relié à la plaie. Par pression suscessive, il va favoriser l'apparition de tissus (tissus de granulation), et mener la plaie à la cicatrisation.

VAC-4.JPG

Pour faciliter le transport, l'inventeur du génial petit appareil VAC a pensé esthétisme en offrant avec l'appareil un joli sac pour le contenir.

VAC-3-copie-1.JPG

Et pour fignoler l'aspect tranquillité et utilisabilité, il a ajouté au sac une bandoulière,

VAC-2.JPG

qui rend l'objet clinico-électronique particulièrement confondant avec un sac ordinaire. Sac tellement confondant qu'un jour, le facteur sonnant à ma porte, me voyant ouvrir avec le dit sac à l'épaule n'a pu s'empêcher de me demander :

"Ah, vous partez ?"

VAC-1.JPG

Que nenni !!!

Mais je dois admettre que même moi, je suis frappée par mon côté très "Bernadette Chirac" quand je vois à quel point je suis accrochée à mon sac puisque je ne m'en sépare ni pour dormir ni pour aller aux toilettes, les soins 24h/24, voulant bien dire des soins sans interruption.

Depuis deux semaines et encore pour 20 jours, me voilà vivant avec mon sac, ne sachant plus si j'y suis accrochée ou s'il m'est accroché.

Je l'emporte où je dois aller, il me suit là où je vais. Inexorablement ! Pire qu'un membre, car je ne dois pas l'oublier.

Ah, non je ne peux pas l'oublier !

Cela m'est arrivé deux fois de me lever sans le prendre et de me sentir retenir par un tuyau qui réveille une douleur jusque là bien contenu par toute la panoplie médicamenteuse que l'on m'a fournie.

Deux fois ! Mais en bon rat de laboratoire que je suis, j'ai vite appris que ce membre qu'on m'avait ajouté ne pouvait vivre sa vie sans moi et que moi, je ne pouvais pas vivre ma vie sans lui. J'ai bien compris et je ne l'oublie plus !

Mais non content d'être absolument inoubliable, il ne faut pas oublier que le VAC est d'abord un appareil électronique, avec des caprices particuliers et des pannes qu'il révèle à coup de signal sonore lancinant.

"tut... tut... tut ..."  Réservoir plein !

"tut ... tut... tut ..." Thérapie inactive !

"tut ... tut... tut ..."Pression bloquée !

On m'a prévenu que j'avais deux heures pour le remettre en marche avant qu'on intervienne sur la plaie en changeant le pansement. Connaissant le degré de douleur qu'implique ce changement de pansement qui a lieu déjà deux fois par semaine, ces deux heures sont là pour donner le temps de résoudre le problème toute seule ou de trouver quelqu'un de compétent pour le résoudre en téléphonant à la hotline du service Hospitalisation à Domicile.

Mais après un essai du service HAD, le lundi de Pâques à 2h du matin (loi de l'emmerdement maximum oblige), j'ai vite compris les manoeuvres urgentes pour rendre mon petit VAC à nouveau opérationnel.

Car téléphoner à moitié endormie, un jour férié, en pleine nuit, au service hotline HAD n'a rien de particulièrement plus humain qu'un autre coup de fil au service hotline de n'importe quel autre appareil électronique de notre vie moderne.

Tandis que le stress ne cesse de monter à  l'idée d'un changement de pansement en pleine nuit sans préparation, avant d'obtenir un humain, c'est un disque qui égrène en continu l'objectif du service dont on se moque éperdument puisqu'en tant qu'utilisateur on en connaît bien le contenu : "L'hospitalisation à domicile est une structure de soins alternative à l'hospitalisation. Elle permet d'assurer au domicile du patient des soins médicaux et paramédicaux importants, pour une période limitée mais renouvelable en fonction de l'évolution de son état de santé."

 

Et quand le stress a fait place à l'agacement, l'humain se met enfin à nous parler pour nous prendre notre identité et nous prévenir qu'il se met immédiatement en quête du bon interlocuteur.

Puis, afin de nous éviter l'ennui de l'attente, l'humain toute à son amabilité relance la ritournelle qui repart de plus belle : " L'hospitalisation à domicile est une structure de soins alternative à l'hospitalisation. Elle permet d'assurer au domicile du patient des soins médicaux et paramédicaux importants, pour une période limitée mais renouvelable en fonction de l'évolution de son état de santé."

 

Exactement 12 minutes après, ce qui en soi est un exploit si on tient compte du jour et de l'heure de la demande, mais qui en soi pour le malade représente une éternité faite d'angoisse et d'anxiété, le bon interlocuteur se met à rechercher à distance la cause de la panne. C'est là que l'on voit bien qu'il y a peu de différence entre une hotline hospitalière et une hotline marchande.

- Appuyez sur la flèche qui se trouve à droite

VAC-5.JPG

- Ah ? Excusez moi, je ne vois pas de flèche. Je n'ai qu'un bouton"Marche/Arrêt" et un "Pause Audio".

- Vous êtes sure ? Pourtant vous devez avoir une flèche. Regardez bien.

- Non je vous assure. J'ai aussi un point d'interrogation et une image de cadenas.

- Ah. Et vous avez un mode d'emploi ?

- Je ne sais. Peut être dans la boîte. Mais c'est l'hôpital qui l'a installé. Alors je ne sais pas.

- Ah, mais attendez ! Vous avez un écran tactile ?

- Heu oui !

À ma décharge je dois dire que n'ayant absolument pas l'habitude d'utiliser ce genre d'appareil, j'étais loin de me douter que l'avancée technologique avait atteint la technologie médicale et qu'avant d'être tactile l'appareil a du ne pas l'être. 

À la décharge de mon bon interlocuteur, je dois dire que les infirmiers ne sont pas toujours au courant des avancées technologiques qui touchent des appareils de pointe et que leur formation est loin de prendre en charge les compétences techniques que requiert certains aspects modernes de leur métier.

Si bien, que forte de cet essai, à présent que j'ai lu le mode d'emploi, je me fais seule mon bon interlocuteur et quand une nouvelle fois il a sonné à 6h du matin pour me dire que le réservoir était plein, je me suis transformée en plombier-infirmer-technicien sans trop de difficulté.

C'est pas beau la vie ?

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Bouquet de fleurs

Fleurs aout 12

 

Comme chaque mardi, je reçois une composition très réussie de fleurs, je vous fais partager ce plaisir des yeux!

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