Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 19:45

Suite à l'histoire imaginée par mes soins à partir d'une série de photos rapportée d'Écosse, voilà la mise en image de l'histoire proposée par Saintex :

Chien-et-chat--09-.jpg

 

Chien-et-chat--10-.jpg

 

Chien-et-chat--11-.jpg

 

Chien et chat (13)

 

Chien et chat (14)

 

Chien et chat (15)

 

À vous de jouer encore ...

Partager cet article
Repost0
6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 17:36

De mes centaines de photos rapportées d'Écosse, voici un petit jeu d'écriture.

Bien sûr, cher lecteur de passage, rien ne vous empêche de jouer à votre tour et de proposer un autre dialogue entre ce chien et ce chat, rencontrés à Auchengray.

Chien-et-chat--01-.JPG

 

Chien-et-chat--02-.JPG

 

 

Chien-et-chat--03-.JPG

 

Chien-et-chat--04-.JPG

 

Chien-et-chat--05-.JPG

 

Chien-et-chat--07-.JPG

 

Chien-et-chat--08-.JPG

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 20:16

C'est vraiment un hasard, mais il se trouve que je peux tout à fait illustrer l'article sur le triangle dramatique, ce jeu psychologique qui engendre le malaise des protagonistes dans certaines situations conflictuelles.

Ma fille, pour des raisons justifiées et raisonnables, me demande d'aller rendre une paire de chaussons qu'elle avait achetée dans un magasin lyonnais.

chaussons.jpg

Je pousse la porte du magasin qui vient à peine de s'ouvrir.

Mue par un ressort, comme un diable en boite, la vendeuse se lève et court vers moi :

- Vous désirez ?

Bien. Je me lance. Je n'aime pas trop quémander, réclamer, mais ma force d'amour est plus forte que ma peur de l'autre.

- Je viens rendre un article.

Soyons bref, concis. Inutile de raconter sa vie, d'autant que je sens que je vais être obligée de le faire à la personne beaucoup plus âgée que la vendeuse qui s'affaire derrière la caisse.

Bingo ! Me voilà conduite face au comptoir de caisse.

- C'est un article que ma fille a acheté et qui ne lui convient pas. Je viens le rendre.

Restons brève et concise. Moins on en dit, plus on se protège à condition de dire ce que l'on a vraiment à dire.

La dame prend, déballe, soupèse.

- Par mesure d'hygiène, on ne reprend pas ce genre d'article, me répond la dite dame, sans lâcher l'article en question qu'elle continue à observer.

C'est là que se place le jeu.

triangle-Karpman.jpg

Sa réplique est parfaitement dans le rôle du Persécuteur, genre, je suis dans mon droit et c'est de votre faute. 

Elle m'invite donc à prendre un des rôles du triangle dramatique.

Si je prends le rôle de Victime ou si je donne à ma fille le rôle de Victime par ma voix, je vais me faire passer pour bonne, me sentir dévalorisée, incomprise et je vais lui dire :

- Je m'en doutais, on n'a pas de chance. C'est malheureux. Elle a dépensé 30€ pour rien. Mais que va-t-elle en faire si ça lui plait pas ... etc...

Si je prends le rôle de Persécuteur, je vais revendiquer mon droit, faire sentir à la dame que c'est de sa faute et je vais dire :

- Mais c'est impossible, si ça lui va pas. Je comprends pas, il est normal de changer, l'achat ne date que d'hier.

Si je prends le rôle de Sauveur, je vais me faire passer pour une gentille, prête à aider et je vais dire :

- Normalement dans les autres magasins, on peut changer si l'achat est récent. Vous pouvez faire un bon d'achat, non ?

Je sais que si je prends un des rôles que la dame me demande de jouer, le problème ne va pas avoir de solution. Or, je veux une solution et je veux ma solution : le remboursement.

En Afrique, j'ai appris la patience. C'est une arme redoutable que j'adopte très souvent dans une situation conflictuelle.

Je me tais donc et laisse la dame poursuivre sa manipulation de chaussons. Après tout, si elle les manipule, elle me dit sans me le dire que la discussion est ouverte. Le conflit peut donc déboucher sur une solution et la meilleure stratégie est la négociation.

Le silence se poursuit. C'est elle qui le rompt.

- Qu'est ce qui ne lui plait pas ?

- Elle s'est aperçue qu'elle a fait une erreur. Ce n'est pas ça qu'elle voulait.

Bien, je déculpabilise. C'est pas la faute de l'article et encore moins du magasin et encore moins moins de la dame. Je rejette à nouveau le triangle dramatique et je lui permets de prendre ses responsabilités en prenant les miennes (du moins celles de ma fille).

- Elle les a portés ?

- Je ne crois pas. Juste essayé.

Là, je mens par omission puisque je ne précise pas où elle les a essayés, même si cela parait logique que ce soit chez elle. En laissant planer le doute, je donne à la dame la possibilité de décider ma solution.

- Ah..

Silence.

J'attends.

Le jeu du triangle s'éloigne, puis disparait. 

-  Je vais vous faire un avoir.

Première victoire. Mais ne prenons pas un rôle du jeu, puisque le jeu n'est plus là !

Ni Persécuteur, celui qui râle, se met en colère et rouspète. Ni Victime, celui qui se sent découragé.

- Je ne sais pas ce que je peux choisir à sa place (Victime)

- Cela ne m'arrange pas du tout. (Persécuteur)

Je prends le rôle de l'honnête, je ne mens ni à moi, ni à elle :

- Merci, mais c'est vrai que j'aurai préféré un remboursement.

Et là, ô honte à moi, je manipule, mais bon... je sais bien que la dame le sait aussi :

- Je ne connaissais pas votre magasin.

Et je me retourne pour lancer un regard circulaire, tentant d'y mettre un brin d'envie sur un étalage de produits qui me rebutent plus les uns que les autres.

Silence.

Je poursuis moi, ma manipulation puisque la dame poursuit la sienne en tournant et retournant la paire de chaussons, comme si elle ne l'avait jamais vue auparavant.

Il faut dire que l'enjeu est de taille pour moi : j'ai une mission commanditée par ma fille. Impossible de ne pas réussir.

Je me lance dans le magasin, regardant attentivement un produit puis un autre...

Je lis les étiquettes, touche les produits. 

 

Comme il n'y a plus de jeu, plus de conflit relationnel, que j'ai bien pris mon statut d'acheteuse, elle endosse son statut de commerçante.

- Exceptionnellement... Je vais vous rembourser.

- Ma fille va être contente.... Je vous en remercie.

Nous avons gagné l'une et l'autre. Moi, parce que je vais dire à ma fille que le magasin lui reprend sa paire de chaussons et la rembourse. Elle, parce que je ressens comme un devoir et un intérêt de revenir pour fureter plus attentivement...

Si j'étais entrée dans son jeu, nous nous serions énervées et nous aurions inutilement gaspillé notre énergie. Nous aurions perdu. Moi, la solution attendue, elle une cliente potentielle.

Mais je reconnais que ce n'est pas facile de ne pas répondre au jeu psychologique des communications. Toute communication est manipulation. Il faut juste que cette manipulation soit faite consciemment, honnêtement, dans un but gagnant - gagnant...

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 14:23

Vous connaissez n'est ce pas, ma passion pour la communication ? Voici, deux dialogues de la vie courante que j'ai supris hier dans le train. Dans l'un, la personne exprime ce qu'elle pense tout bas,, sans tenir compte de l'autre, dans le second, la personne ne parvient pas à exprimer ce qu'elle pense tout bas.

Trains.jpg

Le premier met en scène une femme d'un certain âge, très ouverte aux autres, c'est à dire curieuse et pleine de bonnes intentions, comme on dit que l'enfer en est pavé.

Assise dans le train, une rangée avant la mienne, cette femme voit venir s'asseoir à côté d'elle, un bel homme, comme on en rencontre parfois, belle prestance et regard franc.

Sans doute à la fois subjuguée par l'allure élégante et imposante et par la couleur noire ébène de son voisin, la femme entame la conversation et trouve immédiatement un sujet susceptible de plaire autant à l'autre qu'à elle ;

- Vous êtes Ivoirien ?

Interloqué par l'étrange question, ajoutant à sa belle apparence la qualité de la gentillesse, le voisin à peine assis, répond :

- Non, pas du tout je suis Mayorais.

Devant le silence interrogatif que suscite sa réponse, et sans doute habitué à l'ignorance des métropolitains, il présice : de Mayotte.

- Ah.

La dame poursuit son idée initiale, car ma foi, pourquoi se laisser perturber par un aspect sémantique...

- Mais quand même, cela doit vous perturber les deux présidents de la Côte d'Ivoire.

- Oui bien sur, mais vous savez je suis français.

La dame poursuit son idée initiale, car ma foi, pourquoi se laisser perturber par un aspect géo-politique...

- Mais quand même, c'est une histoire abominable...

Rien ne se passe devant moi. Le silence s'éternise et les anges qui passent doivent être confondus et attentifs.

Mais, puisqu'il faut préciser ce que l'autre n'a pas l'air de comprendre, la dame reprend :

- Et comme vous êtes noir, la Côte d'Ivoire c'est aussi un peu votre pays. 

Je ne vois malheureusement pas les expressions du voisin, me contentant d'imaginer sa consternation.

La conversation s'est arrêtée, chacun des deux protagonistes se contentant de retourner dans sa bulle.

 

Le second dialogue est tout aussi impressionnant. Il a lieu quelques minutes plus tard dans le même train, trois ou quatre rangées avant moi. 

Une dame (encore, je ne le fais pas exprès ou si je le fais exprès, j'en suis inconsciente), toujours d'un certain âge (il faut dire que je voyage en 1ère classe cette fois là et qu'il est vrai que la moyenne d'âge dépasse plus la cinquantaine que la vingtaine), voyant approcher sa gare d'arrivée, se lève et regarde le porte-bagages situé au-dessus des sièges, dans lequel sa valise attend gentiment la fin du voyage.

Elle lève les bras. Mais il doit bien manquer une bonne vingtaine de centimètres pour que l'extrêmité de ses mains touche sa valise.

Alors s'enhardissant, elle pousse sur ses pieds, progressant vers la valise de quelques centimètres qui ne sont visiblement pas suffisants pour la grandir efficacement.

Elle baisse les bras et pousse un soupir.

Un regard à droite.

Un regard à gauche.

Son ange gardien visiblement absent, elle reprend courageusement son action et lève à nouveau les bras, pousse fortement sur les pieds, accompagne son geste d'extension maximum d'un "han" appuyé.

Les mêmes actions entraînant les mêmes effets, son effort est toujours inopérant et la valise est tout aussi indifférente que les gens autour d'elle.

Le train va entrer en gare. C'est ce qu'annonce le haut-parleur.

La dame commence à s'affoler et repoussant plus fort encore sur les pieds, tend au maximum ses bras.

Un regard affolé à droite.

Un regard désespéré à gauche.

Dans l'allée, les autres voyageurs sont prêts.

Toujours silencieuse, elle appelle un dieu décidément absent.

Dans l'indifférence générale, je finis par me lever pour m'approcher de cette femme qui ne parvient pas à exprimer ce qu'elle attend si désespéremment des autres. 

- Vous désirez quelque chose ?

Aussitôt, sa voisine, qui jusqu'à présent ignorait superbement les gestes ineffectifs de la dame contrariée, intervient :

- Moi, j'ai mal à l'épaule gauche, je peux pas.

 

Il est pas beau le monde du train ?

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 20:15

J'ai beau le savoir, cela m'étonne toujours quand on pense à ma place et que mon interlocuteur pense que je pense comme il croit que je pense.

Ce matin, téléphone

"Bonjour x, je suis de la société machin et je voudrais parler du programme trucmuche"

Ça commence bien. Installons nous à l'aise : voilà la pub !

contact

Mais, comme visiblement on s'adresse à mon moi professionnel, je reste attentive (plus par déformation pro que par intérêt d'ailleurs).

 

" Oui"

"Vous avez sans doute entendu parler du programme trucmuche"

 

Là, je pense sincèrement que c'est plus une phrase déclarative et affirmative qu'une phrase interrogative, car si je réponds non, je sens que je passe par la cruche de service qui n'est même pas au courant des mesures EXCEPTIONNELLES qui me sont offertes en tant que professionnel. Sous entendu, si je ne sais pas, alors où sont mes compétences ?

Mais, de mon point de vue, je me dis que si je réponds non, je vais avoir le droit à la description détaillée d'un programme qui me gave déjà avant de le connaître. Je ne connais aucune société philanthropique capable d'aider le bon chef d'entreprise que je suis. Chacun pour tous et tous pour moi.

 

Je réintère mon "oui" sans conviction.

"Oui ce programme trucmuche est fait pour vous (Ah ?) car, comme vous le savez (de façon à me définir la finalité du programme en un mot) ce programme va vous permettre d'économiser sur vos impôts."

 

Ah ! Le mot est lâché, j'ai compris le type de service que l'on va me proposer. J'attends la suite. 

La dame continue au téléphone.

 

" Je viens vous proposer un rendez vous avec un professionnel, quelques minutes suffiront (allons bon, le programme doit être simple et si c'est si simple pourquoi venir me voir ?), disons la semaine prochaine"

 

C'est direct, bien placé. Comment pourrait on refuser ?

Un professionnel à mon service.

Quelques minutes de mon temps précieux.

J'ai donc au bout du fil, une pro de la communication commerciale, payée à coups de lance-pierres sans doute, chargée de téléphoner à un public ciblé pour proposer quelque chose qui permettra à d'autres de s'en mettre plein les fouilles, au nom d'un programme censé aider les chefs d'entreprise. 

 

"Mais vous savez, cela ne m'intéresse pas."

"Vous n'êtes pas intéressée pour réduire votre feuille d'imposition ?"

 

argent.jpg

C'est là que s'installe la communication à sens unique, celle qui ne fait que penser à la place de l'autre.

 

"Non, cela ne m'intéresse pas"

 

J'ai répondu très correctement. J'ai effectivement moins de 56 mais je suis non imposable.

Pour elle, cela ne doit pas être quelque chose de possible.

J'ai une entreprise, alors je suis riche. Si je suis riche alors je paye beaucoup d'impôts. Si je paye beaucoup d'impôts, alors je suis intéressée par tout ce qui peut les réduire.

 

La seule conclusion qu'elle en tire est que je veux continuer à payer des d'impôts !  alors que je ne peux pas payer moins que 0 !

Encore une fois donc, on a pensé à ma place, et penser à ma place, a bloqué la communication.

J'aurai pu lui raconter ma vie pour lui dire le pourquoi du comment, relancer ainsi la communication, me perdre dans un discours intimiste pour une conversation qui n'en était pas.

Nous avons, elle et moi, conservés nos positions et repris le chemin de nos vies en restant sur une incompréhension, faute de prendre connaissance de la pensée de l'autre.

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 17:36

En pensant à mon voyage en individuel en Chine et à la lecture de centaines pages sur les voyages en vue de préparer mon tour du monde, je constate encore et encore que l'idée reçue sur la communication est basée sur l'utilisation de la langue.

On me disait que partir en Chine sans groupe organisé ou sans guide était beaucoup trop difficile. On me dit sur le net que prendre le transsibérien sans passer par une agence et organiser plusieurs étapes sur le parcours est infaisable. Je peux lire que sans passer par un bateau croisière qui coute la peau des fesses, on ne peut pas doubler le Cap Horn. Et j'en passe, sur une virée dans les îles du Pacifiques sud, sur la jungle en Amérique latine, sur les promenades en traineaux sur les terres de l'Alaska...

singe

Pareil, même constat : si tu ne parles pas la langue, si tu n'es pas un autochtone, tu ne pourras rien faire d'autres que de t'adresser à ceux qui savent, passer par les agences, avoir un guide, payer le prix fort de tes rêves. 

Pour communiquer, il faut savoir parler.

Cela revient à enfermer la communication dans le seul organe : la voix.

Pourtant, j'ai bien vu qu'en Chine, sans anglais et sans chinois, on avait réussi à manger, dormir, se déplacer, visiter.. Et, au cours de ces activités basiques, j'ai vu qu'on avait réussi à communiquer.

Communiquer ce n'est pas uniquement tenir des discours, ni parler de la pluie et du beau temps. Communiquer, c'est entrer en contact avec l'autre et les mains, les mimiques, les yeux et tout le corps le font aussi bien.

Je sais bien quand Fizz veut que j'ouvre la porte de mon armoire pour aller dormir sur mes pulls ou veut que je remplisse à ras bord sa gamelle de croquettes. Je ne parle pas chat et ce n'est pas à une subtile différence de miaulements que je la comprends, mais bien aux mouvements de sa tête, de ses yeux et à son attitude attentive ...

Pour cela, il est juste nécessaire de s'ouvrir à l'autre, de se mettre à sa place sans penser à sa place et d'accepter autant ce que l'on est, que ce qu'est l'autre dans le respect mutuel d'une communication véritable.

Les mains, le corps, un lexique, du papier un crayon et hop ! le tour est joué : on communique avec cet autre qui ne parle pas ma langue et dont je ne comprends pas sa langue. 

Alors pour mon futur voyage, certes les mots de base, de politesse sont nécessaires et je les apprendrai, ajouter à cela la maitrise de l'anglais et de l'espagnol, mais je compte bien encore et encore me servir du merveilleux outil que l'on m'a donné : mon coeur pour comuniquer. 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 13:55
Tiens voilà bien une épreuve de force que je redoute, mais qui est parfois le passage obligé des temps modernes...
Ce matin, mon gentil petit ordinateur, le fixe pas le portable, refuse de gentiment s'ouvrir comme il le fait gentiment par habitude.
Message d'erreur fatale "windows failed to start..." et patati et patata... pour résumer : "tu es dans la m..., maintenant assume...."
Windows failed
Pour mettre de bonne humeur le matin et bien commencer la journée, rien de tel qu'un bon message du système windows !

Le dit message précise : "to fix the problem ... Insert your windows installation ..."
Opération number one : trouver ce fichu cd de réinstallation du système.
Formidable ! Je le retrouve à sa place, place des cd inutiles, mais pas à jeter. Chaque fois que je deviens l'heureuse propriétaire d'un nouvel ordinateur, ce cd est le catalyseur de toutes mes angoisses informatiques. J'ai donc une petite place pour eux, quelque part dans une boite, au fond d'un tiroir...

Bien, j'insère le disque et j'"enter"...
Rien, je retombe sur "windows failed to start ..."
Bien, j'éteins l'ordinateur et recommence en espérant qu'il veuille bien comprendre tout seul qu'il doit booter sur le cd et non sur le disque dur...

Rien, je retombe sur le maudit message....
"windows failed to start. a recent hardware or software change might be the cause. to fix the problem..."
Ok... touche f8 pour tenter le démarrage en mode sans échec....

Rien, je retombe sur l'éternelle phrase qui résume toute ma peur existentialiste de ce jour et que je commence à mémoriser malgré mon stress qui ne cesse de faire des bonds de deux mètres...
Windows failed to start !!!!!!!

Je croise les doigts, et me lance dans le boot menu. avec la touche F12.. histoire d'essayer de lui faire comprendre que c'est pas sur le p... de disque dur qu'il faut redémarrer mais sur le cd....

Rien... Rien ... Enfin si, bien sûr, la phrase qui revient : windows failed to start.
Apprendre l'anglais comme ça, c'est rudement efficace !

Essai touche F8 : rien
Essai touche F2 : le message revient, genre ritournelle exécrable, pousse-aux-crimes et autres noms d'oiseaux à lancer à la terre entière.

Bon, je me calme, sors acheter du pain et reviens en me disant que bon.... pas forcément la peine de se précipiter, essayons de sauvegarder mes fichiers avant de tout reformater. Autrement dit, faudra installer vista sur une autre partition de disque. Mais, bon, encore faut-il que je parvienne à faire lire le cd d'installation à mon gentil petit ordinateur qui n'a plus rien de gentil ce matin !
  Hotline
Passons à la hotline dont je trouve rapidement le numéro et qui me donne rapidement un interlocuteur...
Chance ?
J'explique ma situation et ce que j'ai fait.
On me passe une autre personne.
J'explique ma situation et ce que j'ai fait.

Et voilà mon gentil interlocuteur qui me demande de faire F8, de faire F2, puis de faire F12...
J'hallucine et explique que j'ai déjà fait....
- Mais pour bien comprendre votre situation, il faut que l'on revoit tout ça...
- Ah et si j'étais partie acheter du pain et que je sois revenue en vous disant que la boulangerie était fermée, et que mon problème est que je n'ai pas de pain, vous me diriez d'aller voir à la boulangerie ?
- J'ai besoin de revoir avec vous les actions possibles.
Bon, on revoit et chose étonnante : ça ne marche pas ! Le maudit message revient sans cesse : windows failed to start


Bon, je refais avec lui les manips pour la dixième fois sans doute, je me dis à moi-même, personne avec qui je partage énormément de choses et surtout les  idées,  que si j'utilise toujours les mêmes moyens pour avoir la solution, j'aurais toujours la même réponse.
Logique, isn't ?
Donc, pendant que monsieur hotline me refait faire le boot menu, je modifie la procédure et ne met pas de cd de réinstallation à l'emplacement désiré, comme le voudrait ce gentil monsieur hotline. 
Bingo ! L'ordi a compris ! Il me demande un cd !


Ah ! Ah ! Contente ! Voilà mon gentil ordinateur qui me dit (en anglais bien sur, les ordinateurs étant strictement anglophones !) "insert the cdrom"
Glups ! J'insère le joli disque dans la bouche adéquate et ô le voilà  enfin se bootant dessus !
Monsieur hotline est tout content. Moi, juste au début de mes peines....
Il me demande alors de faire un feedback de notre entretien. Je lui redis ce que j'ai dit, en tentant de lui expliquer que la solution ne peut pas se trouver en reprenant les moyens utilisés qui n'ont pas menés à la dite solution.
Le plus amusant de l'histoire est que ce gentil monsieur hotline m'a passé son manager et que nous avons discuté de la méthode de résolution de problèmes. Je dois être devenue incorrigible !
  
Partager cet article
Repost0
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 18:28
Une petite semaine d'absence et me voilà retrouvant une boite aux lettres bien pleine.

Je parle de cette petite boite rectangulaire à la porte de chez nous ou dans le hall d'entrée de notre immeuble, celle qui permet de recevoir des lettres , c'est à dire du courrier et non des messages, autrement dit du courriel.
Courrier
Or, en ouvrant cette boite après une absence de quelques jours, j'ai découvert 12 lettres. Et si je fais le décompte de ces lettres, je me retrouve à la tête de
- 3 lettres publicitaires qui portaient bien mon nom et mon adresse, sorte de spams que l'on ne peut que jeter à la poubelle sans pouvoir prévenir la poste que cet expéditeur est indésirable.
- 2 factures à payer avant la fin du mois et dont je m'acquitte via la Toile ...
- 1 carte postale d'un ami
- 1 demande d'envoi de pièce administrative déjà envoyée mais qui a du se perdre dans un service...
- 1 relevé de compte complètement inutile puisque je l'ai déjà en accès sur la Toile et que je reçois encore bien qu'ayant décoché sur mon profil utilisateur l'envoi du relevé papier
- 2 lettres administratives pour mon fils qui s'avèrent être des redites de messages reçus dans sa boite électronique
- 1 lettre contenant juste un collier que j'avais oublié chez une amie lors de ma dernière visite chez elle
- 1 avis de passage du facteur me disant que j'ai une lettre qui m'attend à la Poste et qui est sans doute un chéquier

Oups ! Un vrai courrier de ministre !!! En apparence, en apparence seulement..
Car si je m'amuse à catégoriser ce que contient ma boite, je peux dire que j'ai :
- 8 lettres inutiles dont 3 vont aller directement à la poubelle sans être ouvertes, tandis que les autres vont s'entasser quelque part sur la pile des "papiers à classer", mais qui, de toute façon n'ont aucune autre utilité que celle d'être physique puisque leur doublon sont stockés sur mon ordinateur ou sur le net. 
- 4 lettres utiles qui enclencheront une action de ma part : répondre ou aller à la Poste.

Mais ce qui m'intéresse ici à dire est surtout à propos de la carte postale, celle que j'ai reçue d'un ami et qui fait suite à la mort de Didier.
Car, même si ce n'est pas une vraie lettre, comme ces lettres correspondances pures, que l'on recevaient d'un ami ou d'un membre de la famille et qui donnaient des nouvelles de l'autre et en appelaient de soi et qui commençaient par "Ma chère..." ou "Chère..." ou même "Très chère... ", qui étalaient la narration sur 3, 4 voire 5 pages d'une écriture fine et serrée, la carte postale de mon ami, avec son écriture que je reconnais, a une place toute particulière.
Lettre
Elle me raconte quelque chose, quelque chose de lui à moi, avec ses mots que je lis, le papier que je touche, elle me charge de cette émotion singulière faite d'amitié et d'amour.
J'avais presque oublié l'utilité d'une telle correspondance écrite à la main, quand un ami vit un de ces moments forts de la vie, comme je l'ai vécu cette semaine, et qu'il est autant nécessaire qu'agréable de dire à ceux que l'on aime qu'on les aime encore et toujours.
Alors oui, je reprends cette idée et je me dis que je vais m'y remettre aussi à cette correspondance manuscrite, parce que certaines valeurs ne peuvent pas se perdre dans une autre habitude toute aussi bonne soit elle et que l'on ne peut pas tout supprimer.
Comme si en utilisant le micro-ondes, on avait oublié d'utiliser les plaques pour faire cuire les aliments.
Et puis, sincèrement, quelle joie de trouver au milieu de 12 lettres, dont 8 inutiles, une correspondance bien pour soi qui n'appelle rien de plus qu'un retour d'amitié.C'est, en somme redonner du plaisir à l'ouverture de la boite aux lettres et au courrier.
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 15:58
Encore une fois, je me suis trouvée confrontée à une de ces personnes extraordinaires pour moi, qui parviennent à renvoyer la faute qu'elle commette sur leur interlocuteur qui, lui, ne commet que la faute de jouer au paillasson dans la communication, c'est à dire celui qui ne parvient pas à affirmer ce qu'il veut alors qu'il sait ce qu'il veut.
C'était dans le train, le TGV, avec réservations donc.
Communication jeu
Toute la voiture était occupée, pas une seule place de libre. Au moment où le train quitte la gare, une personne qui vient tout juste de monter, s'approche d'une rangée.
Billet en main, elle s'adresse à l'une d'elle, assez timidement d'ailleurs :
- Curieux, je suis place 45. Et vous ?
- Moi aussi, répond platement la personne assise place 45, en conservant son calme, sa posture, sa tranquillité.
- Ah ? et moi c'est voiture 11, place 45.
 Comme place 45 ne répond pas, l'autre commence à douter et relance la communication :
- Je vais vérifier.
Elle repart, sort du wagon et revient.
- Oui, c'est voiture 11 ici.
Pas de réaction de la place 45.
- Vous avez quelle voiture ? Ose demander la personne debout.
Place 45 sort enfin son billet :
- Voiture 13.
- Ah, ben...
En attente de réaction qui ne vient toujours pas de place 45, elle ajoute
- S'il faut que j'aille voiture 13 pour prendre votre place, ça m'embête, j'ai beaucoup d'affaires.
- Oui moi aussi.
Dépitée, un rien énervée contre place 45 qui n'a pas bougé et peut être aussi contre elle-même qui n'a pas su s'imposer, elle a quitté le wagon, en reprenant sa valise.
Quelques minutes plus tard, notre superviseur (et oui, dans l'idtgv, il y a des superviseurs qui supervisent le mode de voyage choisi entre zen et zap attitude), notre superviseur donc est venu faire son petit discours sur la zen attitude que nous avions choisie. À la fin de son discours, il s'est approché de place 45.
Il lui a gentiment mais fermement dit que normalement quand on s'est trompé de place et que la bonne personne arrive, c'est celle qui s'est trompée qui doit bouger et non l'inverse. Mais place 45 a eu cette réplique assez extraordinaire :
- Mais c'est elle qui s'est proposée de bouger.
Et oui, c'est ce qu'elle a ressenti, c'est ce qui justifie son manque de réaction, son inertie. L'autre n'a pas exprimé ce qu'elle voulait. Elle s'est comportée en "paillasson"  et a laissé de côté sa légitimité.

 
Partager cet article
Repost0
9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 09:59
J'adopte toujours l'axiome de Bateson "on ne peut pas ne pas communiquer, car ne pas communiquer, c'est encore communiquer." Il arrive souvent que la communication s'établisse et fonctionne alors que la vraie question, le vrai sujet n'est qu'un non dit de la communication.
Je suis allée voir ma fille qui habite un petit immeuble bourgeois de 5 étages. Nous avons quitté son appartement ensemble, mais arrivées en bas de l'immeuble, elle a été obligée de remonter chez elle. Plutôt que de faire l'aller et retour avec elle, je l'ai attendu dans le hall, postée face à la porte de l'ascenseur.
ascenseur
Arrive madame tout le monde, la quarantaine hautaine, les plis du visage fermés. Avant d'appeler l'ascenseur qu'elle a visiblement l'intention de prendre, elle me regarde de bas en haut, de haut en bas quelques secondes. Puis :
- Je peux vous aider ?
Là, deux choix : soit je répondais à ses non-dits, c'est à dire que je satisfaisais sa curiosité, soit je répondais à la question, c'est à dire que j'évitais sa curiosité. 
- Non merci.
Elle appelle l'ascenseur et se retourne vers moi :
- Vous allez quelque part ? Un rendez-vous ? Une visite ?
- Non.
Son visage commençait à se crisper. Je sentais son agacement bouillir.
- Vous savez on est obligé de surveiller l'immeuble. Vous connaissez une personne de l'immeuble ?
- Oui.
L'agacement montait, mon calme était dangereusement perturbé par l'envie de rire.
- À quel étage ?
- Le dernier.
Décidément, la communication n'était pas ce qu'elle en attendait. Mais ce qu'elle en attendait, elle ne l'énonçait pas. J'aurais bien été obligée de répondre si elle m'avait demandé "Pourquoi vous êtes là, à attendre devant l'ascenseur, sans le prendre ?" Mais elle n'est pas parvenue à dire ce qu'elle avait envie de dire et à uniquement compter sur la communication sociale qui aurait voulu que je comprenne toute seule la question qui n'était pas posée.
J'ai répondu à ses questions, rien qu'à ses questions. Elle était perdante dans le jeu de cette communication, mais elle ne pouvait pas le dire, pas m'en vouloir, pas m'en accuser. Pour ne pas perdre la face, pour quitter la conversation sans montrer qu'elle n'avait pas obtenu ce qu'elle voulait uniquement parce qu'elle n'avait pas su s'exprimer, elle s'est rabattue sur un autre sujet, très social.
- Quel temps. Pourvu que la neige ne bloque pas trop la circulation.
- Oui, c'est vrai.
L'ascenseur est arrivé. Elle a ouvert la porte et j'ai clos la communication avortée :
- Bonne journée.
Seul signe de politesse de notre conversation.
En fait j'ai joué au jeu de la communication linguistique et non pragmatique. Son intention était implicite. Je ne suis pas rentrée dans son jeu et j'ai joué le mien.
Nous n'avons pas communiqué sur ses non-dits, mais nous avons communiqué puisque j'ai répondu à ses questions.
C'est complètement gratuit parce que je ne pense pas qu'elle ait compris qu'il était nécessaire de poser la vraie question pour avoir la vraie réponse. Mais là, je n'en sais rien. Ne pas penser à sa place, n'est-ce pas ?
 
Suite de l'histoire
Vers 21h, Madame tout le monde est venue sonner à la porte de l'appartement de ma fille:
- Votre mère est venue vous voir aujourd'hui ?
Edifiant non ?
Commema fille, digne fille de sa mère a répondu "Oui", sans ajouter de commentaires, de pourquoi ni de comment, Madame tout le monde est repartie.
Le pire du pire est qu'elle n'a sans doute toujours pas compris, la raison pour laquelle j'étais devant l'ascenseur sans le prendre.
 
Partager cet article
Repost0

Bouquet de fleurs

Fleurs aout 12

 

Comme chaque mardi, je reçois une composition très réussie de fleurs, je vous fais partager ce plaisir des yeux!

Les autres compostions  de fleurs

Recherche

Le chat

Suivre le tuto pour adopter le chat :  "module widget"

Amis à 4 pattes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir Lady, ma chienne - Fizz, ma chatte - Ramsès, l'âne