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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 19:00
Ah quel retour ! Ce n'est pas Delhi que je vais regretter, mais l'Inde et surtout l'Himalaya. Me restent ces images extraordinaires, ces paysages grandioses et cette douceur de vivre hors du temps et de l'espace entre ciel et terre, près de tout et loin de tout...
avion intérieur
Le retour a été à la couleur de l'Inde. Premier stress : 2heures pour rejoindre l'aéroport. Le trafic était très très dense à cause de la pluie de l'après midi. Mais ce ne fut pas tout : Suissair et les Indiens se sont certainement donner le mot pour jouer la carte de l'emmerdement maximum. Suissair en me demandant de payer une taxe supplémentaire sous prétexte que j'avais pris mon billet en février ! Et les Indiens qui m'ont fait passer trois fois le comptoir de sécurité pour ne rien trouver après les fouilles successives ! Ajoutons que Suissair au moment de l'embarquement a trouvé (en accord avec le flic indien) que mon tampon sécurité n'était pas complet... Et allez, c'est reparti pour la fouille corps et bagages. Là j'ai demandé au contrôle de bien appuyer sur le tampon pour ne pas recommencer une cinquième fois !
J'ai pris cela à la rigolade, parce que je sais qu'une fois enregistrée, je suis attendue, vue que mes bagages sont en soute avant moi.
Et à peine arrivée, je me mets à la lourde tâche de mettre les photos. Je dois les trier, les compresser puis les charger. Je monte les dossiers en premier et j'agrémenterai les articles après. D'ailleurs il faudra que je refasse encore quelques articles qui sont écrits dans mon cahier pour parler encore un peu de tout et de ce que j'ai ressenti.
Mais si on me proposait de repartir, je sauterai sur cette opportunité de revoir l'Himalaya, d'éviter Delhi et les lieux hyper touristiques pour me perdre et flâner dans cette Inde que je perçois comme une force de vie.
Dimanche soir, c'est promis, tout est en ordre sur ce blog... LOL
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 12:35
C'est un souvenir qui vient, qui monte, qui éclate... C'était beau, très beau, trop beau !
La montagne est là, arbres,




hommes,





animaux,



 fleurs..



Monter, monter, monter



sur ce chemin de pierres




dans la brume


sous la pluie


Se reposer,


manger (nous avions pris le forfait minimum, de 3 euros par jour comprenant : riz, légumes et thé).




dormir (Notre forfait minimum comprenait la chambre pour 4 à 2 euros).



C'est féerique, hors de l'ailleurs et intemporel





Et puis les moments souvenirs,
ce chien qui nous suivait

posant ses pattes sur la pierre de nos pieds.. profitant des pauses pour prendre la sienne

Le souvenir de notre guide, jeune homme de la montagne, de cette montagne, attentif à ma fatigue, à mon inexpérience du vide et des chemins aux pierres glissantes
Le souvenir des habits qui sèchent ou qui ne sèchent
surtout pas , étalés comme on peut dans l'unique chambre du refuge.

et que le soleil est capable de sécher en 10 minutes à 3200 m
Et surtout, surtout, ce moment d'éternité, au soleil avec rien dans la tête pour encombrer le présent


Jusqu'au dernier moment, dernière pause, dernier repas

Redescendre et conserver toutes ces images dans la rétine comme dans le coeur..

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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 16:14
Et oui de retour !! Trois jours sublimes, hors du temps, hors du monde, celui du bas, celui du bruit, celui du stress, celui des Autres, les grands Autres ...
Premier jour : 1100 m de dénivelé ! Une montée  où le soleil joue d'un instant à un autre aevc la pluie ou la brume sur un chemin étroit et empierrée.




Un effort de tous les instants, un dépassement de soi et autour, tout autour, la nature comme je ne l'ai jamais vue, plus que les Alpes, mieux que les Pyrénées, et les arbres qui font penser aux Vosges... 8 heures de montée avec des haltes pour admirer, photographier et respirer, pour manger des snickers (achetés hors forfait trek) ou notre riz quotidien accompagné de dal (sauce aux légumes) et de shapati dans les cafés qui jalonnent notre route. Ces cafés sont des tentes posées sur des pierres cimentées qui vendent de tout sauf du café !
On monte et notre guide est aux petits soins pour moi la "old people", me désignant la bonne pierre sur laquelle je dois poser mon pied..  8 heures intenses... et le bout un rêve ! Un pan de montagne, plus vert que vert et sur ce vert très vert, trois maisons en dur et deux tentes cafés. Deux des maisons en dur sont des hôtels chers alimentés en électricité par panneaux solaires. L'autre est le notre : une petite maison rectangulaire de deux chambres. L'une est celle de notre hôte et l'autre sera la notre pour deux nuits. Un grand lit (à utiliser pour nous 4 et que nous utiliserons en nous couchant dans le sens de la largeur) qui occupe 95% de l'espace.

Himachal-Pradesh-338--notre-refuge.jpg
On est trempés mais tellement heureux ! repas 7h, coucher 8h. Pas d'électricité, Rien à faire, juste bavarder dans le noir. 10h tout le monde dort.
Et le lendemain, départ à 8h pour un autre sommet, un autre chemin empierré... 3500 m ! Il fait frais, mais quand on marche, on est en tee shirt. Une journée sans pluie et une autre nuit dans notre lit humide qui n'a pas eu le temps de sécher après la pluie de la veille.
Le lendemain on découvre au lever, le soleil enfin ! Quel soleil ! En un quart d'heure nos vêtements humides sont secs ! Le paysage est encore plus sublime, plus intense. Nous découvrons enfin ce que la pluie et la brume nous cachait. Les sommets autour de nous, nous paraissent immenses et les vallées très lointaines, en contrebas.
Et c'est la descente.... Et quelle descente ! Le chemin de chèvres dans ce sens la, parait encore plus périlleux... Le soleil disparaît, la brume s'épaissit et la pluie tombe drue.
Quelle joie, quelle fierté de traverser le village, encapuchonnés dans nos panchos...

Retour au bruit, retour à l'électricité et au net qui manque .....

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 13:11
Dernière étape de notre parcours : Dharamsala en Himachal Pradesh... lieu de refuge du Dalai Lama... 14 heures de bus pour y parvenir.

Mais la route de nuit ne nous a pas parue trop longue puisque le voyage se faisait de nuit. Une route qui tantôt était douce et large, permettant à notre chauffeur de ne klaxonner que toutes les 5 minutes ou tantôt étroite, cabossée qui nous transformait en salade ou en soda ... Tenter de dormir en se retenant de glisser ou en tressautant toutes les secondes n'était pas chose aisée et pourtant j'ai dormi, par intermittences certes, mais dormi assurement. Ces intervalles entre veille et sommeil ne sont pas pour me déplaire de toute façon, car ma grande passion en voiture, en train ou en bus est de regarder les autres que je croise le temps d'une demi seconde et de mesurer le temps en observant les caractéristiques des paysages entr'apercus.
Jusqu'à 3 heures du matin, il y avait toujours du monde sur le bord de la route. Seuls les animaux n'apparaissaient plus marchant, traversant, se reposant n'importe où, à n'importe quel moment. Après 3 heures, notre bus semblait le seul vehicule présent. Apres 3 heures, le calme est retombé. Plus de cris, plus de klaxon... Royal !  C'est vrai, ce bruit est tellement omnipresent en Inde que c'est sans doute la carateritisque la plus difficile à comprendre et admettre. Enfin, vers 5 heures le bus a commencé à entamer les lacets et dans la nuit qui s'eclaircissait peu à peu, je devinais la nature enveloppant tous les alentours. Puis le jour s'est levé sur un paysage de montagnes, Alpes ou Pyrennées, les deux à la fois. Les maisons ont eu des toits, un porche, un balcon. La route s'est reserrée dangereusement. On y etait, l'Himalaya enfin !

Dharamsala est un ensemble de villages.  Un parking de bus : c'est le Dharamsala parking.
Pas d'Indiens pour nous harceler "Taxi taxi... Tuc-tuc, tuc-tuc,... 150 roupies madame les 10 éléphants, 150 roupies pas cher..."
Non juste un petit Indien "Taxi ?" "Non, bus pour  Mc Load" (le village de Dharamsala où est notre hotel).. "Ah ... c est là bas !"
Et nous voila dans le bus local pour franchir les 6 km restant entre Dharamsala parking et Dharamsala Mc Load.

La montagne nous écrase tout autour.

La mousson arrive : il se met à pleuvoir, pluie fine et lourde, toujours ce contraste étrange entre ce que l'on sait et ce que l'on voit.
Nous avons passé la journée à déambuler dans les rues de la ville.

Une ville qui s'organise  essentiellement en 3 rues, dont 2 parallèles, toutes bordées d'échoppes tenues par toutes les populations qui co habitent ici : Indiens, Asiatiques, Tibétains... Une place, vraie centre de vie d'où partent les bus locaux.

Des monastères qui colorent la ville de ses moines.
Cela n'arrête pas pour autant la grande plaie de l'Inde d'être présente : les embouteillages !

La montagne tout autour noyée par la brume. Pas de soleil mais une fraîcheur comme un doux printemps précoce chez nous.

Demain départ du trek ! Oups ! Je jubile. Comment arrêter le temps et prendre celui que je vis comme une parcelle d'éternité ?

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 15:57
La route, la route ... je me régale. Les gens, les animaux, les camions... Tout est magique.









Le paysage après Jodhpur n'a rien de sensationnel. C'est même assez banal frisant le laid, le sale..

Mais la vie, c'est un plaisir des yeux dont je ne me lasse pas. Arvin est un chauffeur excellent et j'admire sa dexterite, évitant animaux, hommes et camions ou bus arrivant en face, se rapprochant dangeureusement pour dépasser sans réelle visibilité.
Puis peu avant Puskar, le paysage change à nouveau. Plus de verdure, plus vallonné.



Puskar est une petite ville de 17 000 habitants, bruyante et colorée comme la moindre ville en Rajasthan.



Cela donne une ville à taille humaine, rare en Inde on dirait. Les villes de  plus de100 000 habitants sont très nombreuses.
Les couleurs me surprennent toujours. C'est le orange d'un sari, le vert d'un drapeau, le jaune d'un pantalon... Elles sont criardes, fortes, puissantes à la mesure du pays.

Si on ajoute la couleur des fruits et des légumes, des multiples objets à vendre, on a l'impression d'une Inde, grande prêtresse de la peinture.

Comme dans les autres pays pauvres que j'ai visités, les hommes s'habillent toujours impeccablement : pantalon et chemise propres et repassés. Arvin arrive le matin avec une chemise superbement repassé constratant fortement avec nos propres habits froissés.
À Puskar, la montagne n'est pas loin et demain, nous partons faire une balade à cheval.



L'hotel est un ranch, cela facilite la prestation et notre hôte est un canadien, cela facilite la transaction. C'est tellement moins stressant de ne pas avoir à s 'inquieter du prix, du contenu... Je ne pense pas être deçue.. On verra.

Suite :
Je ne le fus pas, déçue, si on abstrait le fait que notre guide était à pied. Mais je faisais cette promenade avec Denis qui n'avait jamais fait d'équitation. C'était donc le seul sénario possible en Inde où "le Blanc" délègue la moindre tâche aux autres. Le paysage n'avait rien de remarquable, mais le simple fait de refaire du cheval était un vrai plaisir.

 
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 21:41
Rapidement un mot pour ajouter que notre nuit au palace est une merveille. Je raconterai plus en détail ce morceau d'Inde incontournable parce que cela fait trois heures que je suis sur le mini ordi, qu'il est déjà 2h du matin. J'ai chargé une bonne partie des premières photos. Tout le monde dort, le silence est roi ici, tout autant que nous.
Un palace est l'occasion d'être à l'écart du bruit omniprésent en Inde.
palace indien
La chambre est immense, la clim fonctionne dans tout l'hôtel, des couloirs aux toilettes.. Les pieces, salons, restaurants, sont aussi hautes que larges et le décor est celui de l'Inde riche et éternelle. 
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 20:35
On appellera la balade dans le désert, la partie ratée de notre périple en Rajasthan... Normalement, nous devions avoir notre camel circuit avec l'hôtel étriqué que nous avons refusé. Arvin, nous a donc proposé SON camel circuit et nous avons accepté, en demandant juste si nous avions bien un chameau par personne, de l'eau à volonté et deux heures à dos  de chameau par jour. Compromis minimum entre notre envie de safari à nous et la nécessité de faire pour une fois plaisir à notre chauffeur en acceptant l'offre pour laquelle il doit avoir une commission.
Nous n'avions pas pensé que ce circuit était proposé aussi à une vingtaine d'autres touristes, espagnols, français, anglais... touristes à la recherche de l'authentique qui ne découvriront que l'artificiel,  le fabriqué par les autochtones pour les Autres. Nous n'avions pas pensé que deux heures de chameau voulait dire passer le semi désert,

se rendre sur la première dune,
tiré par un gamin haut comme trois pommes,

se retrouver à regarder un soleil couchant caché par les nuages, entourés de trente touristes aussi idiots que nous.



et repartir au trot, le gamin courant devant, le touriste ravi....Une petite demi heure de jeu de nantis pour se retrouver assis en rond pour manger de l'indien à la sauce européenne au son de chants et de musiques...
Et puis la nuit dans le désert, c'est le départ de nos lits sur une charrette tirée par un chameau et son chamelier chantant ...


L'installation sur une dune, la nuit sans étoiles, et le groupe espagnol, notre voisin parlant fort...
Le matin, on remballe et nous voila au petit dej avec l'addition et le départ...

Bref, raté et à oublier, sauf cette sensation de fraicheur qui descend vertigineusement tout au long de la nuit et remonte aussi vite ...
et la tête du chameau !

en pleine action :
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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 12:27
Enfin Jaisalmer ! Que c'est beau ! La route a été longue, mais vraiment c'est une ville à ne pas rater... 10 heures de route, soit 430 km. Route paisible, sans incident, si ce n'est que Arvin notre chauffeur nous a encore arrêté dans un de ces restaurants pour touristes qui jalonnent la route. Il est vrai que cela lui permet à lui de faire une pause, mais nous ne voulons pas accepter cette pause attrappe touristes. Nous nous contentons d'utiliser les toilettes devant lesquelles deux indiens nous attendent avec un pli de papier hygiénique. Et quand nous ressortons des toilettes, ces mêmes Indiens nous attendent avec un billet de 10 roupies sur les plis de papier pour nous en indiquer le prix. Qu'à cela ne tienne ! 10 roupies pour faire pipi sur la route dans un endroit correct, nous va parfaitement, mais passer à la "shop" ensuite ou boire ou manger, cela n'est guère attirant... Arvin, d'ailleurs nous indiquera vers 14h un restaurant typiquement indien.

Route sans histoire donc. Les voitures se font de plus en plus rares, les piétons de plus en plus nombreux. Ils marchent, souvent en groupe et le soir, le premier de la file porte un drapeau. Ils vont prier au temple, nous dira Arvin..

Jaisalmer donc ! Jaisalmer la cité ocre.

L'hôtel réservé est en plein coeur de la ville, dans la forteresse. Notre mini bus ne peut pas y accéder (les rues sont bien trop étroites) et nous y allons à pied, toujours suivis, comme chaque fois, de mille regards curieux, de "hello"; "What is your name ?".
C'est là l'épisode de la chambre à 4 dans un grand lit et la recherche d'un autre hôtel, une perle de paix et de convivialité.
La chambre à 4 est entre le souvenir désagréable et le souvenir fou rire. Imaginez une maison étroite, toute en hauteur et à la configuration biscornue. Demi palier, palier, couloir, escalier .. Tout est étriqué. Avant d'arriver à notre chambre, nous découvrons un palier terrasse qui s'ouvre sur les toits voisins. On pousse un "Oh !". La porte de notre chambre s'ouvre et on pousse encore un "Oh !" mais pas le oh de l'admiration, celui de stupéfaction : un lit immense qui prend toute la largeur de la chambre et les 4/5 de la longueur, 3 oreillers et posé sur le lit un petit sac transparent contenant d'indéfinissables échantillons de produits. Pas de fenêtre, une odeur de naphtaline très forte, une chaleur étouffante...
Après notre éclat de rire jaune, je prends la décision : on change d'hôtel !
La démarche ne fut pas simple. Dans mon anglais, j'ai baragouiné que la chambre était impossible, trop petite et sans fenêtre, mais que ce n'était pas grave, qu'on était pas fâchés et qu'on préférait changer d'hôtel...
Arvin est venu à la rescousse de mon vocabulaire défaillant, les autres sont intervenus aussi et nous sommes repartis dans cette nuit d'encre noire, tirant et portant nos bagages dans les ruelles hyper étroites, encombrées de rickshaws, de motos et d'hommes.


Arvin nous a présentés un hôtel à sa convenance (nous apprendrons que dans les hôtels hors des murs de la ville, il peut dormir et manger gratuitement dans notre hôtel, tandis qu'à l'intérieur des murs, il ne peut pas à cause de la voiture et doit donc se payer le gite, le couvert et le parking).
C'est le fameux "Listen people, there is a problem..." que nous entendrons plusieurs fois par la suite...
Mais nous avons opté pour une merveille, inoubliable gite, vue sublime sur la ville et les remparts, aubergiste accueillant, chambre spatieuse avec fenêtre bien sur !!!



Avec petit déj, hyper sympa..



 

Jaisalmer, c'est une ville aux rues étroites, une suite de "shops" pour touristes, des hommes interpellant le passant, des vaches (il y a 54 dans la forteresse) qui traînent leur nonchalance, leurs flancs gonflés et leur dos décharné et le soir, les femmes qui sur le pas de la porte, assises discutent avec leurs voisines.

Nous acceptons la visite de la forteresse avec un guide qui baragouinent le français, juste en utilisant le vocabulaire nécessaire à sa description. En dehors de celle ci, il ne comprend absolument rien, pas même un vocabulaire basique.
Jaisalmer, hors des murs de la forteresse est aussi bruyante que les autres villes traversées : cris, klaxons, moteurs.
Et, vue des remparts, la ville est une perle, au porte du désert, un désert semi désertique qui mêle herbes rares, arbres solitaires et dunes.



Dans une petite heure on part dans le désert. Safari touristique, mais un moyen aussi de voir le désert de plus près, loin de la foule, loin du bruit. Deux heures de chameau, une nuit dehors à la belle étoile, deux heures encore sur notre monture.
J'appréhende un peu le moment où le chameau va me lever dans les airs .... et (pour une autre raison) la soirée prévue avec d'autres touristes pour assister à une danse et manger tous ensemble des plats indiens pensés indiens pour des touristes.
Être touriste sans le montrer c'est bien mon rêve (comme beaucoup), mais ce n 'est pas facile. Je veux bien visiter des choses, aborder une autre culture, manger une autre cuisine, mais côtoyer mes semblables qui pensent savoir avant de comprendre, ce n'est pas ma tasse de thé. Je préfère ne pas connaître que de voir ce qu'on accepte seulement de me montrer. Je vais dans le désert pour le chameau et le paysage. Je n'y vais pas pour les hommes qui y vivent parce que je ne me fais pas d'illusion ; on ne verra rien... seulement l'image d'une carte postale pensée par ceux qui pensent que les autres pensent, nos guides et ces sacrés autres touristes sans doute perdus comme nous le serons, pris dans le piège de l'argent que nous avons en trop aux yeux des Indiens...
Le désert pour moi est un lieu de calme... Avec moi même, je vais me rencontrer et savourer l instant magique d'être là, ailleurs...
Allez je quitte ce cyber où il fait trop chaud même sous le ventilateur et je vais rejoindre Arvin notre chauffeur. 
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 12:08

Entre Delhi et Nawalagarh, lieu de notre première nuit, la route est faite de trous, de chicanes, de ralentisseurs, de péages. Si on ajoute la circulation dense, les hommes et les animaux sur les côtés, on comprend vite pourquoi il faut compter une heure pour faire 50 km… Sur la route tout circule : les camions, les bus, les voitures, les  charrettes tirés par les ânes ou les dromadaires, les motos, les vélos, les rickshaw.

Mais circulation dense ou pas, si le chauffeur décide de doubler, il double. La manœuvre est simple :

1 collez le véhicule qui précède.

2. klaxonnez et déportez-vous

3. Si aucun véhicule n’est en face, du moins aucun véhicule de même taille ou plus gros, alors dépassez en klaxonnant (c'est indispensable ! une voiture qui ne klaxonne pas n'existe pas !). Cependant, si en cours de manœuvre, alors que vous occupez toute la partie droite de la route (en Inde on roule comme les Anglais bien sur !), un homme vous gêne, alors klaxonnez plus fort. Si par contre c’est un animal et que l’animal ne semble pas se pousser, alors il convient de se rabattre et de refaire la manœuvre plus tard.

Il est nécessaire de se rabattre si le véhicule en face lorsque vous vous déboitez pour doubler, est plus gros, trop près ou vous fait des appels de phares véhéments…

Après Mandawa (proche du lieu de notre première étape), la route est nettement plus asphaltée. C’est une route nationale, mieux entretenue donc mais pas forcément plus large. La circulation est moins dense, mais devient plus intense à quelques kilomètres des villes que l’on traverse. Sur la route, toujours les mêmes.


Les hommes marchent, les vaches marchent. Les moutons s’amusent, les chèvres traversent. Nous roulons largement à 80 km`h. Mais notre moyenne reste à 50 ! Le passage des villes nous freine terriblement, car les traverser relève du défi et il faut bien reconnaître la dextérité du chauffeur en cette occasion. Une ville (leur taille varie entre 40 000 habitants et 150 000 dans le Rajasthan) est une véritable fourmilière où chacun poursuit son but unique comme s’il était unique lui-même.


Le klaxon fait loi encore plus facilement, même si j’avoue que parfois je ne sais pas d’où vient le klaxon, car tout le monde klaxonnant ensemble, on finit par ne plus savoir qui klaxonne et qui ne klaxonne pas. Ajoutons que parfois les rues ont la largeur d’une voiture sans que celle-ci soit déclarée sens unique. Parfois, ce sont les carrefours qui ne parviennent pas à contenir tout le monde : hommes, animaux, véhicules, vendeurs… et les voitures, les bus jouent au pousse pousse en avançant collés-serrés, tandis que la foule, celle qui marche et celle qui regarde comble les moindres vides.. Alors ne parlons pas de la présence dans tout ce foutoir d’une vache ou d’une chèvre ! par exemple, sur la photo, il faut bien voir que nous sommes en voiture et que nous allons passer, malgré la foule qui avance vers nous. 

Sur la route aussi, le plus étrange est la vache parce qu’elle marche, insouciante et majestueuse, fière et altière…

079.Nawalgarh-to-Jaisalmer.jpg


Après Bikaner, nous sommes encore à plus de 300 km de notre destination : Jaisalmer. Le paysage change, le désert est proche.


Les arbres se raréfient, se rabougrissent. Les villes sont moins nombreuses, les villages plus fréquents. La circulation aussi est moins dense. Les hommes marchent en groupe plus souvent.


Seuls les animaux deviennent plus nombreux. Ils sont souvent en troupeaux et il n’est pas rare que l’on soit obligés de freiner parce que l’un des animaux du troupeau a décidé que l’herbe en face était plus verte ou que s’étaler sur la route était la meilleure idée de la journée. Le chauffeur alors freine de toutes ses forces, entraînant tous les objets vers l’avant du véhicule.. Mais aucun animal n’est touché  et notre mini bus reprend sa vitesse de croisière.

 

 

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 16:00

Whaou !! J’y suis ! Di Diou !

Un voyage d’attente : 4h30 avant d’embarquer (évidemment, j’étais tellement en avance !) et 2h30 au débarquement en attendant qu’Isabelle et Flora me rejoignent, puis encore 3h avant l’arrivée de Denis.

Mais tout le reste s’est déroulé à merveille !

Je suis hyper contente d’avoir dénichée un excellent loueur de voiture. Notre discussion par courriel était toujours très très cordiale et visiblement, nous étions l’un et l’autre ravis de traiter la location de voiture avec chauffeur pour notre périple dans le Rajasthan.

C’est lui qui a eu l’idée de me proposer un mini-bus de 9 places pour que nous soyons à l’aise pendant tous ces kilomètres à avaler.

Et quel mini-bus ! Avec une grande étiquette bleue sur le haut du pare-brise « TOURIST », des petits rideaux sncf à chaque fenêtre arrière, un chauffeur et un esclave de chauffeur..



LOL ! Pour nous, le petit bonhomme qui s’assoit sur le siège passager, sans jamais conduire ni nous parler est ce que j’ai appelé l’esclave de notre chauffeur. A lui la tâche d’ouvrir et de fermer les portes, celle d’aller chercher l’eau, de sortir les billets aux péages…


Le loueur ne nous l’a jamais présenté et nous ne savons pas ce qu’il fait avec nous… On pourrait poser la question au chauffeur, mais personne n’ose et moi, j’ai l’excuse de ne pas savoir parler anglais.

Bref, après toutes ces heures d’attente et de vol, j’ai ouvert les yeux sur l’Inde. De Delhi, nous n’avons rien vu puisque nous avons filé sur notre première étape. Aujourd’hui, juste la découverte de la route, des rues, de la foule, du bruit… sans parler de l’état des routes : trous, ornières, chicanes, encombrée de vaches, zébus, dromadaires à charrette, ânes seuls ou harnachés, chiens errants, une foule en marche et une foule qui roule. Ajoutons à cela, une conduite inimitable faite de dépassements lancés comme des défis qui frisent la catastrophe une fois sur deux, sans jamais l'avoir ...

 

 

10 heures de route et ma fatigue qui monte monte monte… 10 heures de route pour découvrir une oasis de calme ici, dans cet hôtel de Nawargalarh où sous le ventilateur de la chambre, je suis en train d’écrire cet article… attendant le repas avec impatience !


Mais quelle galere le net ici 10 rps la connexion et 15 ms pour afficher une page



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Bouquet de fleurs

Fleurs aout 12

 

Comme chaque mardi, je reçois une composition très réussie de fleurs, je vous fais partager ce plaisir des yeux!

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