Les langues vivantes sont par définition vivantes, c'est à dire qu'elles évoluent, que des mots meurent et disparaissent, que d'autres naissent ou que d'autres encore se transforment et deviennent ce que l'on appelle des éponymes ou des anthroponymes.
La frontière entre les éponymes et les anthroponymes n'est pas facilement décelables. Comment faire la différence entre les noms propres devenus noms communs et les noms de personnes devenus nom communs ?
Cela dit, on trouve parmi eux, des origines amusantes, étonnantes, ignorées...
C'est le landau qui vient de la ville d'Allemagne où on fabriquait des voitures appelées comme cela. Le calepin qui vient du nom d'un moine. La maladie d'Alzheimer du nom du neurologue (C'est quoi son prénom ? ). La poubelle ou le bottin du nom des préfets du même nom .. La minerve, la méduse, le pantalon ..Le mentor, le vandale, le mécène..
La liste est longue et intéressante. On parle même de figure de style : l'antonomase.
Parmi tous ces noms propres qui passent dans la catégorie des noms communs, il y a la cas spécial des marques.
La plupart du temps, ces marques devenues noms communs, prennent les qualités du nom commun. Ils prennent une minuscule et varient en nombre. Cela soulève de lourds problèmes juridiques que certaines marques soulignent.
C'est le kleenex, le frigidaire, le scotch, le caddie, le post-it, la durit, le klaxon ..
Le plus récent exemple est la marque Google qui devient un verbe transitif, francisé par "gougueler" et qui donne des expressions telles que "J'ai gouguelé son nom "
Pour les anglosaxons, c'est bien la forme verbale : to google qui est entrée dans le dictionnaire. Mais, chez les francophones, on trouve plusieurs formes : il gouguelise, il google à côté de la forme admise gougueler.
Si on admet la forme gougueler, comment le conjuguer ? Comme le verbe "appeler" ou comme le verbe "épeler" ? Je gouguelle ou je gougèle ?
Pour ma part, j'aime beaucoup : je gogole ..
Mais je ne sais pas si c'est plus joli à l'oreille d'évoquer le dégueulis ou le gogol ?